Exotiques Îles Canaries


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Paysage surréaliste au-dessus des nuages, à 3700 mètres d’altitude


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Le volcan Teide et son sommet enneigé. Au premier plan, les Roques de Garcia


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Le Lago Martiánez, ensemble de piscines d’eau salée en bordure de l’océan

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San Andrés et la plage de Las Teresitas.

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Le Palmetum, jardin botanique de palmiers aménagé sur un ancien dépotoir.





Installé confortablement dans le siège du Airbus dans lequel je suis monté à Zurich il y a un peu plus de quatre heures, je suis fébrile. Chaque départ est pour moi synonyme d’excitation, mais cette fois il y a quelque chose de plus : j’ai choisi une destination méconnue où personne que je connais n’a jamais mis les pieds. Les Îles Canaries.

Cet archipel, qui est une communauté autonome espagnole, est situé à environ 150 kilomètres au large du Maroc, dans l’océan Atlantique. Parmi les sept îles, je ne me contenterai que d’une seule pendant mon séjour de deux semaines : Tenerife.

Alors que l’avion entame sa descente, un épais couvert nuageux recouvre la région. Comme seul intrus au-dessus du tapis de ouate, j’aperçois par mon hublot le pic enneigé d’une montagne un peu plus loin. Je reconnais immédiatement le Teide, ce gigantesque volcan qui trône au milieu de la plus grosse des îles.

Playa de Las Américas

Comme premier arrêt, Playa de Las Américas, à la limite sud de l’île. La ville très touristique est sans grand intérêt, car elle est à saveur très américaine autant par son ambiance que par sa culture. Sa promenade en bordure de l’océan qui s’étend sur des kilomètres vaut toutefois le détour. Que ce soit ou à pied ou à vélo, on peut passer des heures, là, à admirer le décor désertique qui se mélange aux plages.

L’intérêt de Playa de Las Américas réside surtout dans sa position favorable pour partir à la découverte du Teide, le principal attrait touristique de Tenerife. Si vous ne louez pas de voiture (les transports collectifs sont bien organisés et peu dispendieux), vous pouvez aisément atteindre le volcan en environ 1h30, dont la majeure partie sur une route toute en courbes qui mettra votre cœur à l’épreuve.

À l’assaut du Teide

Une fois à un peu plus de 2000 mètres d’altitude, c’est un tout autre monde qui s’offre à vous. Il y a bien entendu cette immense montagne (le plus haut sommet d’Espagne), mais aussi des champs de lave et des colonnes de magma solidifié, sculptées par le temps. Cette fois, impossible de ne pas être dépaysé et de se sentir loin de la maison. L’un des plus beaux paysages que j’ai eu la chance de voir au cours de mes voyages. Je suis resté là, de nombreuses minutes à ne faire qu’une chose… l’observer, impressionné par l’oeuvre imposante de la nature.

Volcan Teide, Iles Canaries. Le volcan Teide et son sommet enneigé. Au premier plan, les Roques de Garcia; des colonnes de magma solidifié.

Tout au long de la journée, les autobus de touristes se succèdent alors que les visiteurs descendent à peine quelques minutes pour prendre des photos avant de remonter aussitôt. Pour vous éloigner de toute cette cohue, aventurez-vous dans les sentiers du parc national dont le degré de difficulté varie de l’un à l’autre. Vous retrouverez le calme et vous vivrez quelque chose de plus authentique.

Si vous n’avez pas peur des hauteurs, poussez l’expérience à un autre niveau en prenant le téléférique qui vous mènera en quelques minutes à peine à une altitude de 3700 mètres, au sommet du Teide. Là, vous aurez l’impression de débarquer sur une autre planète. Le billet à 26 euros n’est pas donné, mais c’est un incontournable et vous ne regretterez pas d’avoir mis la main dans votre poche. Il y a de ces choses qui n’ont tout simplement pas de prix et le panorama du haut du Teide en fait partie. Là haut, j’ai pu ressentir un mélange d’émotion : être ébahi devant la beauté du monde et me rendre compte de la fragilité de ce dernier alors que cette montagne aurait sans doute pu se réveiller à tout moment. Un instant unique.

Puerto de la Cruz

Prochain arrêt, Puerto de la Cruz. Après la déception du sud, je suis immédiatement tombé en amour avec cette petite ville située sur la côte ouest de Tenerife. Architecture, musique et nourriture m’ont tout de suite rappelé un séjour en Espagne cinq ans auparavant.

Ma visite à pied de la petite ville m’a rapidement fait découvrir le dédale de petites rues dans lequel se trouvent de nombreux points historiques qui m’ont transporté des siècles en arrière.

Parmi les attractions, j’ai été charmé par cette œuvre de l’artiste César Manrique, le Lago Martiánez. Les Canaries ont beau être une destination de rêve, il est souvent difficile de s’y baigner en raison de l’océan déchaîné. Pour contourner le problème, Manrique a créé en bordure de mer un ensemble de piscine remplie d’eau salée où touristes et locaux se retrouvent pour se baigner en toute sécurité dans un superbe décor. J’y suis arrivé dès l’ouverture avec un bon livre, de la musique, de la crème solaire et j’y ai passé une superbe journée pour à peine 5,50 euros. On aime.

Le Lago Martiánez, ensemble de piscines d'eau salée en bordure de l'océan. L'endroit idéal pour relaxer.

Le Lago Martiánez, ensemble de piscines d’eau salée en bordure de l’océan. L’endroit idéal pour relaxer.

Vous préférez quand même la plage? J’avoue avoir un préjugé favorable pour Playa Jardin. Située un peu en retrait du centre, cette magnifique plage de sable noir est particulièrement large et bordée, comme son nom l’indique, de beaux jardins d’un vert éclatant.

Santa Cruz de Tenerife

Pour terminer mon séjour, la capitale de l’île, Santa Cruz de Tenerife. Je me suis surtout servi de la ville comme «camp de base» pour visiter les alentours. Une journée à La Laguna, classée patrimoine mondial par l’UNESCO, puis une autre à San Andrés, dont les petites résidences colorées sont construites à flanc de montagne. J’ai monté plus de 400 marches pour atteindre le sommet du village, mais c’est une expérience en soi de se promener dans ce labyrinthe multicolore en entendant les gens dans leur maison.

San Andrés donne également une vue imprenable sur la plage Las Teresitas qualifiée de la plus belle de l’île. C’est qu’on a importé du sable du Sahara pour l’aménager il y a quelques dizaines d’années. Le sable doré s’étend sur 1,5 kilomètre et la plage est très large. Comme un brise-lames a été construit, la baignade est plaisante et sécuritaire.

La palme de l’attraction la plus surprenante de Santa Cruz revient cependant au Palmetum, un jardin botanique où l’on a planté 400 espèces de palmiers. Non, vous n’êtes les seuls; j’ignorais aussi qu’il en existait autant!

Jusqu’à la fin des années 80, les citoyens de la capitale entassaient leurs déchets dans un dépotoir à ciel ouvert en bordure de l’océan. C’est sur cette montagne de détritus que le site a été aménagé et il s’est écoulé 22 ans entre le début des travaux et l’ouverture officielle en 2014. Aujourd’hui, le Palmetum offre sans aucun doute les plus belles vues tant sur la ville que l’océan. Un beau wow! En visitant le site, il est pratiquement impossible de se douter qu’on se trouve en fait sur des tonnes de déchets. Non seulement c’est d’une beauté incroyable, mais oiseaux, lézards et autres animaux y ont également trouvé refuge. Six euros bien investis.

Aventure et relaxation

Un séjour aux Îles Canaries, c’est un beau mélange d’aventure et de relaxation avec un brin d’exotisme. Il y a de tout pour tous les goûts et je crois sincèrement qu’il est impossible de ne pas se sentir dépaysé.

Malheureusement, il n’existe pas de vol direct vers Tenerife à partir de Montréal. Gros avantage, toutefois : bien que la devise soit l’euro, le coût de la vie est moindre que sur le continent et vous vous en rendrez bien compte au quotidien. Repas, déplacements et activités ne vous ruineront certainement pas.

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