Kenya entre villes et nature

entre villes et nature

ImageGuépard au Kenya
Guépard au Kenya

ImageGirafes dans les plaines du Kenya
Girafes au Kenya

ImageKenya-Montgolfière dans les plaines du Serengeti
Montgolfière dans les plaines du Serengeti

ImageKenya-Buffle et son nouveau né
Buffle et son nouveau né

ImageBris mécanique
Bris mécanique

ImageKenya-Flamands roses
Flamands roses

Image Rhinoceros-Kenya
Rhinocéros

ImageKenya-Pélican lac Naivasha
Pélican, lac Naivasha

ImageKenya-Hippopotame-lac-Naivasha
Hippopotame, lac Naivasha

ImageKenya-Treetops-Lodge
Treetops Lodge

Enfants bergersImageKenya-enfants-bergers
Enfants bergers


Le Kenya, pays de contrastes géographiques et culturels, se situe au centre est de l’Afrique, directement au niveau de l’équateur. Il est entouré au sud par la Tanzanie, à l’ouest par l’Ouganda, au nord par le Soudan et l’Éthiopie, finalement nous retrouvons la Somalie à l’est et l’océan indien. Le pays se compose de hautes chaînes de montagnes, majoritairement à l’ouest, ne laissant qu’un petit territoire au sud-est à une plaine côtière qui fait face à l’Océan Indien.

Sa capitale, Nairobi, se situe dans les hautes terres où les forêts sont abondantes. La deuxième ville en importance, Mombasa, se trouve quant à elle dans les basses terres, près de la mer et où les savanes sont omniprésentes.

Plusieurs groupes ethniques dont les Kikuyus, qui sont le cinquième de la population, et les Masaï cohabitent avec des minorités indiennes, arabes et européennes. Le 3/4 de la population vit de façon rurale. Le pays vit essentiellement de son agriculture (café, thé, fruits…), de l’élevage et des touristes qu’attirent à la fois les plages de la côte et les nombreux parcs naturels que compte le pays.

C’est le grand départ! Il y a quelques mois déjà que j’attends ce voyage avec impatience.

Après environ 20 heures de vol incluant le transfert à Bruxelles, j’arrive finalement à Nairobi (10 avril) fatigué par le voyage de nuit et le décalage mais excité par la perspective de mon séjour en territoire Kenyan.

Vendredi 10 avril

Nairobi, ville de 4 millions d’habitants dans un pays de 40 millions de Kényans, où se dressent quelques édifices en hauteurs parmi une multitude de bâtiments disparates, on repassera pour le plan d’urbanisme.

Première nuit à l’hôtel Nairobi Sarova Panafric un hôtel de catégorie modéré sans grand luxe mais très fonctionnel où l’on retrouve 1 piscine, 2 bars et un restaurant de style buffet. Le personnel est d’une gentillesse incroyable.

Samedi le 11 avril

C’est un départ en direction du parc national du Masai Mara pour y séjourner 2 nuits. Un trajet d’environ 250 kilomètres sera nécessaire.

Pour débuter, nous empruntons l’autoroute. Bidonvilles et marchés de fortunes très colorés sont omniprésents et jonchent tout le long de la route où motos, camions et voitures se disputent le chemin.

Après 150 kilomètres, nous quittons l’autoroute asphaltée pour emprunter un chemin de terre assez rock n roll et qui sera une excursion en soit. Nous commençons déjà à apercevoir quelques animaux, tels le zèbre, l’antilope le gnou et même une girafe.

Nous arrivons finalement, après 6 heures de route, au Sarova Mara Game Camp situé dans le parc national du Masai Mara. Un joli petit bijou d’hôtel pour ceux qui aiment la proximité avec la nature.

Les chambres sont faites d’un toit et d’un plancher rigide tandis que les côtés en toile complètent le reste de la tente de luxe. Toutes les commodités y sont, même une salle de bain complète avec douche! Aucun risque de perdre votre clef de chambre car il n’y en a pas et oubliez le téléphone dans la chambre. La nuit, entre minuit et 4:00 Am, on coupe l’électricité dans les chambres et sur le site sauf au lobby pour que tous les clients puissent apprécier la tranquillité et les harmonies de la nature …hôtel sans prétention, à aires ouvertes, avec wifi dans les zones publiques.

La faune et la flore kényane se dévoilent de manière spectaculaire!

Après un bon repas, c’est un départ pour notre premier safari dans le parc national de Masai Mara et quel safari! Nous avons vu et immortalisé une quantité impressionnante d’animaux : une superbe girafe se nourrissant d’acacia, une communauté de lionnes avec leurs petits relaxants et jouant dans la savane, un groupe d’éléphants, des buffles, des zèbres et des antilopes à profusion.

Adrénaline dans la savane

Le fait saillant de ce premier safari a été sans aucun doute le guépard.

Notre guide accélère, sans que nous sachions pourquoi, nous sentons la tension monter, notre véhicule ballotte de gauche à droite dans le chemin rocailleux et sinueux. Après quelques minutes intenses, James, notre guide, arrête son véhicule et nous pointe du doigt un guépard rampant dans la savane en direction d’un troupeau de gnous. Tous dans le véhicule sortent leur appareil photo et retiennent leur souffle…le guépard tapit près d’une butte, à quelques mètres du troupeau, s’élance finalement sur un gnou…le troupeau s’affole, on est certain que le repas du félin est gagné, quand tout à coup, les gnous se regroupent à nouveau pour faire face au prédateur. Devant cette contre-attaque surprise le guépard abandonne sa poursuite et rebrousse chemin la queue entre les pattes. Nous avons été les témoins visuels et privilégiés du sommet de la chaîne alimentaire.

Retour au lodge avec le coucher du soleil, les 16 heures de vol et 6 heures de route en valaient amplement la peine, souper et dodo la tête pleine d’images.

Masai Mara

Dimanche le 12 et lundi le 13 avril

Aujourd’hui, une grosse journée nous attend… Nous débutons la journée avec un tour de montgolfière au-dessus des plaines, suivi d’un petit déjeuner au champagne dans la savane.

Frousse dans le noir au milieu de nulle part!

Nous quittons l’hôtel aux petites heures, c’est la noirceur totale et roulons dans le parc où les prédateurs sont généralement le plus actifs, quand soudain notre Jeep tombe en panne au milieu de nulle part…Après quelques secondes de réflexion, notre chauffeur se décide enfin de sortir du véhicule pour aller voir sous le capot. On s’imagine le pire…un repas vite servi pour n’importe quel prédateur. Il fait vite et revient à l’intérieur, on respire mieux. Après une vingtaine de minutes d’essais infructueux à essayer de repartir le véhicule, il réussit enfin, soupir de soulagent et applaudissements dans le Jeep.

Une envolée parfaite, presque sans vent et sous un soleil radieux. Quelle sensation pour mon baptême de l’air, la vue des animaux sous mes pieds dans les grandes plaines du Serengeti à la limite du pays, tout près de la Tanzanie. Nous avons eu le privilège d’apprécier le travail de nettoyage de carcasses d’animaux des hyènes. Je crois qu’elles ont un GPS implanté dans la peau car elles parcouraient de longues distances pour arriver directement sur les cadavres d’animaux abandonnés par les prédateurs.

Après environ deux heures de vol, un déjeuner avec champagne, digne des films, nous attendait dans la plaine. Des zèbres et des gnous étaient des spectateurs très attentifs. Par la suite, un safari photos et de beaux moments étaient au menu. Une chambre noire de fortune avait même été installée pour que nous puissions voir les photos et la vidéo qui avait été prisent par la caméra Go Pro installée sur le ballon.

En après-midi visite d’un village Masai. C’est cette activité qui m’a le plus déçu car beaucoup de contradictions ressortaient de cette visite. J’avais l’impression que mes dollars étaient leur priorité et que tout était que cinéma.

On repart pour un autre safari ou surprises et émerveillement étaient au rendez-vous…Notre guide et chauffeur, James, nous amène à quelques mètres d’une famille d’éléphants. En Ranger expérimenté, il avance tout doucement vers les pachydermes et comme à l’habitude il éteint son véhicule pour que nous puissions ressentir cette proximité entre l’animal sauvage et l’homme, moment unique dans une vie. Nous étions tellement près que nous pouvions sentir leur souffle et l’impatience de la maman qui voulait protéger son petit. Quelques instants après, un troupeau de buffles surgit à notre droite. Animal, qui par sa prestance, impose le respect et l’admiration. James nous conduit près d’une maman avec son petit bébé de quelques heures…seul moment de fragilité et de tendresse pour cet animal selon moi.

Lundi le 13 avril

Nous partons du parc national Masai Mara, encore une fois tôt le matin, pour nous rendre au lac Nakuru réputé pour sa grande population de flamands roses et de ses hippopotames.

Bris mécanique

Après une centaine de kilomètres de route raboteuse, un des trois véhicules de notre convois nous lâche en pleine campagne kényane…son différentiel n’en pouvais plus.

Nous avons attendu 2 heures sur le bord de la route sous un soleil de plomb, ayant pour seuls spectateurs que quelques jeunes bergers. Finalement un mécanicien à moto…arrive, nous devons changer de véhicule. Que serait un séjour en terre africaine sans un bris mécanique? Cinq d’entre nous attendrons un autre deux heures.

Il sera trop tard pour notre safari aux flamands roses et aux hippopotames.

Nous arrivons au Sarova Lion Hill Lodge après huit longues heures de route. L’hôtel est situé à 1729 mètres d’altitude et son architecture s’harmonise merveilleusement bien avec la nature environnante. De petites villas luxueuses sises en flanc de montagne, sans téléphone ni télévision, paix assurée. Restaurant de type buffet avec nourriture digne d’un quatre étoiles et demie. L’internet sans fil est gratuit partout sur le site.

Mardi le 14 avril

Safari terre et lac

6:30, c’est un départ pour notre premier safari de la journée dans le parc national de Nakuru longeant ce même lac. Encore une fois la chance est au rendez-vous, plusieurs espèces d’animaux nous regardent avec méfiance et parfois avec indifférence le long de notre parcours.

Antilopes de Thompson, buffles, meutes de babouins et de singes verts, zèbres, girafes.

La surprise et l’émerveillement nous attendent au détour près du lac Nakuru où des centaines de flamants roses et une famille de rhinocéros relaxaient aux petites heures du matin. Les teintes rosées et la luminosité matinale du lac combinées ensemble nous offre une toile digne des meilleurs peintres, les coloris sont féeriques. Retour à l’hôtel pour le petit déjeuner et la préparation des bagages.

Une autre longue étape nous attend pour atteindre le Treetops Lodge situé dans les montagnes près du mont Kenya, le plus haut sommet du pays avec ses 5199 mètres. Ce parc est le plus haut en altitude au monde avec un pic atteignant plus de 4600 mètres.

Nous séparons l’étape en deux, question que le trajet paraisse moins long et en profitons pour faire l’excursion aux hippopotames sur le lac Naivasha . Un lac peu profond qui est reconnu pour être un paradis ornithologique. Nous avons pu y voir, cormorans, cigognes, flamants roses, spatule, martin pêcheur, pélicans, aigle pêcheur et bien d’autres espèces.

Sur notre retour, nous avons fait la rencontre d’une famille d’hippopotames qui se sont prêtés impatiemment à la séance photos…nous trouvant dans son habitat naturel et à quelques mètres d’eux, dans une chaloupe, respect et prudence étaient de mise lors de la prise de photos, j’en avais des frissons dans le dos.

L’hôtel de la jungle

L’hôtel Treetops Lodge, en est un mythique, du en partie, à la visite de la princesse Élisabeth en 1952. C’est d’ailleurs à cet endroit où elle apprit qu’elle serait la future reine d’Angleterre et par le fait même la mort de son père, le roi George VI. Cet hôtel à fait sa renommée grâce à son point d’eau situé à quelques mètre de sa terrasse et protégé par une clôture électrique. Différentes espèces viennent s’y abreuver et manger le sel naturel sur le sol. Le spectacle est extraordinaire et unique.

À peine assis sur la terrasse du troisième étage, un troupeau d’éléphants surgit sur notre droite, moment irréel que de voir ces 27 éléphants défiler sous nos yeux pour défier les buffles arrivés avant eux.

On nous informe de la possibilité d’être réveillé par une petite sonnette dans la chambre, durant la nuit pour voir l’espèce de notre choix s’il se montre le bout du nez dans l’éclairage spécial. Certains touristes, don moi, ont veillé une partie de la nuit pour vivre ce moment magique avec un petit verre à s’imaginer vivre sa vie parmi ces animaux.

Mercredi le 15 et jeudi le 16 avril

Nous devons concilier un horaire chargé avec notre itinéraire. Nous quittons le Treetops Lodge avec le regret de ne pas y avoir séjourné assez longtemps. Notre groupe est attendu pour un séjour de 2 nuits au Sarova Shaba Game Lodge situé dans la région de Samburu.

De longues heures sont nécessaires pour parcourir les 250 kilomètres, dû à l’état des routes et à la vitesse des véhicules transportant des passagers, régit par la loi kényane à un maximum de 80 kilomètres heure.

Le Sarova Shaba Lodge est un hôtel situé dans le parc naturel de Samburu surplombant la rivière Ewaso Nyiro. Son emplacement est de choix dans ce milieu naturel où crocodiles, tortues sont du voisinage, séparés par de discrètes clôtures électriques.

Il est 14 heures, c’est un départ pour le premier de nos trois safaris .Nous entrons dans la section Buffalo Spring et constatons rapidement plusieurs nouvelles espèces ou sous- espèces d’animaux différentes, telles la girafe réticulée et la gazelle girafe (gerenuk). Éléphants, girafes, antilope, oiseaux de proie, chacals, autruches nous saluent sur notre passage. On aimerait bien immortaliser le dernier animal du big five (lion, éléphant, hippopotame, rhinocéros, léopard) qui est le léopard mais ce sera partie remise car la noirceur arrive à grand pas.

Le lendemain, soit le 16 avril, nous partons pour notre deuxième safari dans la section Samburu, notre but est de photographier un léopard et notre guide le sait très bien.

Enfin notre fantôme apparait…mais ne se laisse pas immortaliser.

Après quelques heures à admirer le défiler de plusieurs espèces d’animaux, je vois du coin de l’œil quelque chose bouger légèrement dans les buissons à trois mètres de nous. Tout excité, je regarde de plus près et vois la queue de cet animal, c’est notre léopard tant attendu. J’avise le groupe, l’animal tante de se dissimuler dans les buissons, j’essaie de le prendre en photo mais mon focus automatique ne réussit pas à s’ajuster sur la bête qui zigzag toujours, tous les membres du groupe éprouvent ce même problème de caméra …ce sera peine perdu pour la photo mais ce félin sera gravé à tout jamais dans mon esprit. Nous ne le reverrons pas dans le troisième safari car la pluie se met de la partie et les animaux se feront plus discrets et nerveux.

Samburu – Nairobi

Vendredi le 17 avril

À notre réveil, les singes verts, clients réguliers de l’hôtel, viennent me dire un dernier au revoir sur le seuil de ma fenêtre de chambre.

C’est une matinée pluvieuse, la première de notre séjour, une matinée triste, comme si le Kenya savait…comme si le Kenya pleurait mon départ. Sur la route du retour, un groupe de majestueuses girafes réticulées viennent m’offrir une dernière révérence.

C’est le cœur triste et la tête pleine de souvenirs merveilleux que je quitte ce pays, ce berceau de l’humanité où les habitants sont si accueillants et aimables.

Retour

Commenter

Formulaire de commentaires ne pas effacer
Affichage des Commentaires ne pas effacer